Le Musée des Beaux-Arts et de la Céramique de Verviers est tout simplement une pépite.
Verviers n’est pas à priori une destination touristique. C’est carrément une ville sinistrée, passée en 100 ans de la prospérité industrielle avec sa bourgeoisie opulente à une « quartmondisation » généralisée de la ville, sans le moindre frémissement de renaissance d’espoir (comme à Charleroi par exemple).
Les premiers contacts avec la ville de Verviers sont violents. À peine sorties de ce qui fut jadis une gare prestigieuse, nous évoluons dans des rues aux bâtiments délabrés, sur des trottoirs défoncés par des travaux. Verviers et une ville dont le plan est difficile à appréhender.
L’office du tourisme est situé à 1,3 km de la gare, le long de la Vesdre, à l’est de la ville (où se trouve également le musée de la laine).
Pour s’y rendre, on traverse un quartier turc et marocain où vous pourrez vous restaurer à petit prix, trouver des fruits à de multiples échoppes et de délicieuses pâtisseries orientales. C’est de loin le quartier le plus vivant de la ville.
De la maison du tourisme, il faut longer la Vesdre sur environ 2 km pour atteindre le Musée des Beaux-Arts, situé tout à l’est de la cité lainière.
En suivant un itinéraire ponctué d’anciennes machines industrielles, la balade permet de comprendre l’implantation des usines lainières dans cette vallée encaissée, d’imaginer l’exode rural vers les cités ouvrières, la pollution du cours d’eau et l’exode de la bourgeoisie vers les « beaux quartiers » sur les hauteurs de la ville.
Nous arrivons au musée des Beaux-Arts par un vieux pont de pierre, et découvrons un véritable petit trésor caché derrière sa façade Art Déco. Le musée a vu le jour grâce au leg d’un couple fortuné : Monsieur Hauzeur, collectionneur d’art ancien et son épouse passionnée de porcelaine. Un autre leg a permis d’enrichir la collection avec des peintres du XIXe.
C’est ainsi que vous découvrirez dans ce petit musée des peintures extraordinaires, italiennes (d’un élève du Caravage), allemandes (j’ai craqué pour un Saint Christophe dans la première salle), hollandaise (pure merveille que cette jeune fille avec une flamme qui l’éclaire,…). Plusieurs œuvres labellisées « trésor » par la Communauté Française figurent dans le musée et ont été magistralement restaurées grâce à des dons et des fondations.
Au premier étage, on découvre les peintres intimistes verviétois comme Maurice Pirenne, dont les œuvres vont nous guider pour une très intéressante balade dans le cœur de la ville.
Nous découvrons les anciennes rues patriciennes comme la rue des Raines, la cité ouvrière des Grands Rames, l’église Saint Remacle, l’Hotel de Ville et ce qui reste des anciens quartiers du 18ème siècle.
Le parcours se termine par un panorama (rue des Hautes Mézelles) qui permet d’enfin mieux comprendre cette ville, sinistrée mais terriblement attachante, et qui révèle de vraies pépites pour celui qui veut bien les voir…
Le carnet de la Balade Maurice Pirenne est vendu 1euro au guichet du Musée des Beaux-Arts, rue Renier à Verviers.
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