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Le Musée Royal de Mariemont, près de La Louvière, fait partie de ces trésors cachés que l’on découvre avec émerveillement par un après-midi pluvieux…

Au milieu d’un parc de 45 hectares qui abrite de nombreux autres trésors (et mérite à lui seul une visite), se trouve un bâtiment  des années ’70 en béton et en verre, avec les collections léguées par Raoul Warocqué (1870-1917).

L’entrée du Musée de Mariemont

A l’étage, les collections permanentes couvrent principalement l’Egypte, la Grèce et Rome. On y trouve aussi des tablettes couvertes d’écriture cunéiforme, et une intéressante explication sur l’origine de l’écriture autour de la Méditerrannée.

Quelques pièces ont particulièrement marqué les enfants, comme ce guerrier grec ou les fresques trouvées dans une villa de Pompéi.

Quant à Florine, nous l’avons laissée sous la surveillance du Dieu Horus tandis que nous visitions la section égyptienne.

Notre jeune visiteuse a beaucoup aimé les statues d’Extrême-Orient, une autre section du Musée, avec des pièces de l’époque de la dynastie Qing (j’avoue avoir beaucoup de mal à la situer, tant géographiquement que dans le temps, d’autant plus que des pièces contemporaines sont mélangées aux oeuvres plus anciennes).

Le sous-sol est également très intéressant. J’ai beaucoup aimé la section sur l’histoire du domaine depuis sa création par Marie de Hongrie, soeur de Charles Quint, au XVIème siècle, en passant par la famille Warocqué, qui a marqué la région pendant 100 ans, sur les plans culturels, économique, éducatif, politique,…

Le château de Charles de Lorraine, dont il ne reste que des ruines au fond du parc

On a du mal à imaginer le parc de Mariemont à l’époque industrielle

Les trouvailles archéologiques dans la région (dont beaucoup de fouilles ont été financées par Raoul Warocqué), notamment dans l’impressionnante nécropole mérovingienne de Ciply, complètent la visite, sans oublier la collection de porcelaine de Tournai : la plus complète au monde !

De manière générale, même si les collections sont riches et bien présentées, le musée manque cruellement de guides (il y a bien des vigiles mais pas un seul n’est formé pour répondre aux questions), d’explications, de repères historiques. Et à la caisse, les conversations téléphoniques s’éternisent et semblent bien plus importantes que les (rares) visiteurs du mercredi, les livres pour enfant sont rarissimes, sans parler des audio-guides, en panne…

Je vous conseille donc de préparer la visite par vos propres moyens : téléchargez un des dossiers pédagogiques disponibles sur le site (je les ai découverts en rentrant, flute !), munissez-vous d’un atlas historique, d’une carte de la Méditerranée, d’une ligne du temps,…

Autre suggestion : prenez du papier et des crayons, et laissez vos enfants dessiner l’oeuvre de leur choix. De petits sièges sont disponibles dans les salles, ce qui permet de s’installer confortablement face à son « coup de coeur ». En espérant que le Musée aura la bonne idée de réaliser une petite « chasse aux photos » ou un autre jeu de piste à travers ses collections !

Bonne visite, laissez-moi votre avis !