Excursion de Capucine | Catégories : Evénements, Liège | Date : 22-11-2018
Placée sous le signe des utilisateurs en situation précaire (handicap, vieillesse, catastrophes naturelles, migrants,…), l’édition 2018 de la triennale du design de Liège n’avait pas un thème très glamour. Nous avons visité les expositions à La Boverie et au Musée de la Vie Wallonne.
Mon opinion sur l’évolution de cette biennale (devenue triennale) du design est plus que mitigée. Autant j’avais été émerveillée en 2008 et séduite en 2010, autant, depuis 2012, l’événement bascule vers une vision misérabiliste ou très très (mais alors très !) initiée du design… En tous cas, avec ma casquette « grand public », je suis perplexe.
Le design doit être fonctionnel et au service de tous, on est d’accord. Mais a-t-on envie de voir de vieilles béquilles dans une expo de design ? Paradoxalement, l’exposition « Fragility – Design for everyone » est celle que Florine a préférée : elle trouvait géniales les idées (les « hacks ») pour améliorer les objets du quotidien des personnes en situation de handicap. Faute de voir du beau, on a eu des sujets de discussion et d’interrogation.
Le design au secours des catastrophes naturelles était un des autres thèmes de Fragility. Quant à la troisième expo, elle présentait des œuvres d’art contemporain à vous glacer le sang. Je n’ai pas trop compris le sens ni le lien avec la triennale du design…
Carton rouge pour la scénographie de l’exposition Fragility : des morceaux d’échafaudages métalliques comme support aux « oeuvres » exposées. C’est lourd, c’est moche ou alors ça vole vraiment trop haut pour moi !
A la Design Station, 5 designers liégeois montraient les étapes de la création de leurs objets-phares, ouf, enfin un peu de « design » au sens primaire du terme.
Au musée de la Vie Wallonne, finies les superbes pièces exposées à l’espace Saint Antoine. L’exposition « phare » montrait des projets d’écoles de design pour comprendre la pédagogie des… écoles de design. Pas très « grand public » non plus comme thème… A de très rares exceptions, aucun objet ne m’a séduite, amusée ou émue. Tout semblait bricolé, inachevé, bancal,… Peut-être n’a-t-on plus de budget pour inviter des designers connus, du coup on expose les travaux des étudiants ?
Points positifs :
– Un billet à 10 euros donne accès à toutes les expositions de la triennale
– Les expositions sont réparties dans différents musées de la ville, ce qui permet une belle balade sur les bords de Meuse et dans le vieux-Liège
– Des guides sont présentes dans certaines exposition pour vous donner gracieusement des explications.
Ci-dessus, un petit clin d’oeil d’Emmanuel Bayon, artiste présenté à La Boverie dans le cadre de l’exposition « Precarious Architecture and Design ». J’ai beaucoup aimé le travail de cet artiste qui « répare » le quotidien. Cela en fait-il pour autant un « designer » ?
Mon but n’est pas de descendre en flammes une belle initiative culturelle à Liège mais plutôt de lancer un appel aux organisateurs de l’édition 2021 : s’il vous plaît, faites-nous rêver ! Emmenez-nous dans le monde du beau design, avec des créateurs de tous horizons et surtout un site Internet un peu plus lisible que celui de l’édition 2018 !
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