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Parmi les nombreuses expositions sur la guerre de 14-18, nous ne voulions pas manquer « J’avais 20 ans en 1914 » à la gare des Guillemins de Liège.

Un parcours d’1h30 de plus en plus poignant au fil des salles, dont on ressort vraiment secoué.

En général, je n’aime pas trop les « expos-shows » (Golden Sixties, 20 ans en 1945, SOS Planet, etc.), que je trouve trop simplistes ou trop « spectaculaires » pour rentrer vraiment dans le sujet.

Mais plusieurs arguments jouent en faveur de l’exposition « J’avais 20 ans en 1914 » :
– sa situation à Liège, la ville où débuta le conflit, le 4 août 1914
– sa localisation juste sous le monument Interallié de Cointe, achevé en 1937 pour symboliser de la paix entre les nations
– une réelle collaboration entre historiens, scientifiques et concepteurs de l’exposition
– plus de 3000 objets historiques présentés au long d’un parcours décrit comme « la plus grande exposition jamais organisée sur le thème de 14-18 ».

Les explications, présentées en 4 langues, relatent assez bien le début de la guerre, les jeux d’alliance, l’embrasement du conflit (pas besoin d’audioguide en fait).

Florine a beaucoup apprécié le carnet reçu à l’entrée. Après avoir répondu aux jeux, elle s’est mise à dessiner des soldats combattant sous la pluie. Je pense que l’exposition l’aura marquée, malgré son jeune âge.

Pour les enfants plus grands (primaires ou secondaires), je vous conseille de télécharger les dossiers pédagogiques sur le site de l’exposition, et de les compléter ensemble durant la visite. Lisez également le site afin de ne pas manquer les objets exposés les plus remarquables.

Sur le plan des décors, les concepteurs de l’exposition (Europa 50) sont de vrais experts. On plonge littéralement d’un QG militaire richement décoré à la noirceur des tranchées, en passant par des maisons bombardées, saisissantes de réalisme.

Les sons et les lumières ajoutent une dimension encore plus réaliste aux décors, en particulier dans l’hôpital militaire et lors d’une scène d’exécution de résistants. Quant aux tranchées et au champ de bataille, il ne manque que le froid et la boue, et on s’y croirait.

Les objets présentés sont parfois fort émouvants, comme ces deux balles qui se sont fusionnées en se télescopant en plein vol, ces casques pleins de trous. D’autres objets sont terrifiants, comme les masques faciaux représentant les « gueules cassées », les masques à gaz, les instruments médicaux de campagne…

L’exposition parle aussi des civils massacrés lors de l’invasion de 1914, et des héroïques résistants comme Gabrielle Petit, fusillée à 22 ans par les Allemands pour avoir participé à un service de renseignements et de passeurs d’hommes. Et bien sûr le Cardinal Mercier, auteur d’une lettre envoyée aux paroisses à la Noël 1914 pour encourager les chrétiens à résister.

Avant ou de préférence après l’exposition, je vous invite à grimper sur la colline de Cointe, distante de quelques centaines de mètres, pour visiter le mémorial interallié, qui complète la visite par un bol d’air salutaire après l’ambiance oppressante de l’exposition.

Le mémorial comporte des monuments offerts à Liège par l’Italie, la France, la Roumanie, l’Espagne, la Grèce, la Grande-Bretagne, la Pologne et la Russie. Ces monuments sont situés les uns à l’extérieur (sur l’esplanade), les autres à l’intérieur de la tour (rarement ouverte aux visites).

Pour en savoir plus sur l’exposition et préparer votre visite : http://www.liegeexpo14-18.be

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