Il faisait froid et pluvieux lors de notre visite de Verviers, et pourtant nous avons tout de suite été sensibles au charme de cette ville au riche passé industriel.
Premier témoin de la splendeur d’antan : la monumentale gare de Verviers-central.
A propos, je vous recommande de faire cette excursion en train, en découvrant la vallée de la Vesdre, avec ses innombrables ponts et tunnels, ses coteaux tantôt escarpés, tantôt verdoyants.
Dès la sortie de la gare, vous serez frappés par les nombreuses maisons de maître et par l’énorme théâtre, que l’on découvre par l’arrière. Pas facile, par contre, de trouver la maison du tourisme, qui déménage régulièrement, sans que personne en soit vraiment informé.
Après un petit tout par le piétonnier et la Place Verte, nous découvrons les quais de la Vesdre, où s’alignaient jadis les industries textiles. Aujourd’hui, on y trouve de sympathiques restaurants…
Au bout du quai, l’immeuble Bonvoisin abrite la Maison de l’eau. Spa et Chaudfontaine revendiquent elles aussi le titre de « Capitale wallonne de l’eau », et le méritent probablement plus que Verviers. Et ce ne sont pas quelques animations multimédia désuètes qui nous ferons changer d’avis…
Mais le bâtiment vaut le détour, ainsi que la fresque monumentale dans la cour intérieure.
Le plus intéressant est de comprendre comment l’eau des Fagnes à permis à Verviers de devenir le centre mondial de la laine pendant des décennies.
À deux rues de là, dans une ancienne filature de draps, le centre touristique de la laine et de la mode retrace de façon très vivante l’histoire industrielle locale.
Vous y découvrirez comment la laine importée d’Australie était négociée, triée, filée, lavée, peignée, teinte,… Comment les fils étaient ensuite tissés, cardés, feutrés,… On n’imagine pas le nombre d’opérations (et de machines) qu’il fallait pour produire des draps de la meilleure qualité.
Chaque machine était en outre le fruit d’un savoir-faire local. La laine et ses industries connexes ont ainsi créé un tissu économique très prospère au XIXème siècle.
Malheureusement, les grandes familles industrielles verviétoises ont eu du mal à s’adapter, lorsque les Australiens traitèrent eux-même leur laine, lorsque les marchés cherchèrent des prix plus bas, lorsque les goûts changèrent.
Le marchand de « ploquettes », que vous retrouverez sur les fresques
Seules une ou deux industries textiles de pointe subsistent aujourd’hui. Toutes les autres ont fermé ou ont exporté leur savoir-faire sur les nouveaux marchés.
La population de Verviers, très multi-culturelle, est l’une les plus aimables de Belgique. C’est fou le nombre de gens qui se sont arrêtés pour nous donner une indication ou simplement nous accueillir dans leur ville. Au cours d’une averse, nous avons été recueillis dans un café marocain, tout près du Musée de la laine, et nous y avons dégusté un délicieux thé à la menthe, entourés de joueurs de cartes.
Nous reviendrons certainement en été pour nous promener dans la Vallée de la Vesdre et découvrir les magnifiques fontaines dont la ville a fait un itinéraire touristique.
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Bonjour, j’ai découvert votre site par hasard en cherchant des ballades à faire en Belgique, cela fait maintenant 01.30 heures que je le consulte. Vos reportages donnent vraiment envie de repartir à la découverte de notre beau pays. Je vous adresse toutes mes félicitations pour ce partage d’émotions.
Vos photos sont superbes et votre site est très agréable et convivial (on remarque vite la professionnelle).
Je vous ai ajoutée en très bonne place à ma liste de favoris.
Merci
Sylvie,amusant ton excursion de verviers.Le batiment qui abrite le musée de la laine n’est autre que l’usine Bettonville,celle de mon arrière grand père et que mon grand père vit mourir….Un magnifique film « australia »est sorti en 1988 relatant la splendeur de Verviers au temps de la laine.Ce film extraordinaire,tourné à Verviers et ds lequel jouait Fanny Ardent est témoin parlant de toute cette époque dont j’ai si souvent entendu parler.Je vous le recommande,mais ou se le procurer?…
Je visite souvent votre blog dans l’ombre et viens y chercher des idées ou simplement m’évader….
Merci de partager vos excursions et promenades dans notre beau pays ; vos comptes rendus sont vraiment très complets, agrémentés de belles photos et vos appréciations judicieuses.
Je travaille à Verviers depuis longtemps et je suis ravie que vous ayez trouvé sa population accueillante avec les touristes.
Je vous souhaite encore de belles découvertes avec votre famille.
Bonne continuation !
Merci Thierry, je suis très touchée par votre petit mot car mon but est vraiment de donner envie de (re-)découvrir la Belgique, qui recèle tant de richesses naturelles et culturelles, toutes à deux pas de chez soi… Des lecteurs comme vous me donnent envie de continuer de plus belle (et il y a encore autant à découvrir que d’articles dans ce blog !).
Chère Mamou, Je reviendrai sans faute à Verviers cet été pour la promenade des fontaines, les beaux villages aux alentours et… la gentillesse de ses habitants ! Au fait, votre nom ne m’est pas inconnu : il est lui aussi lié au riche patrimoine industriel de la ville, pas vrai ?
Wouaw Marianne, quelle belle histoire ! J’avais bien vu les plaques « Bettonville » et avais pensé à ta maman. Mais je ne savais pas que c’était si proche ! Je vais chercher « Australia » en DVD, et je compte sur toi pour une visite guidée de Verviers cet été !
En effet, Belle carte postale.
Moi j’y habite … et c’est pas trop la même chose que je vois. Ce qui est désolant c’est qu’à Verviers, la Commune privilégie le tape à l’oeil et non l’Histoire. Vous n’avez sans doute pas visité le quartier origiaire de Verviers (Saint-Remacle, la rue du Vieil Hôpital et des Souris) … Normal, c’est nul part mentionné dans le fascicule de l’office du Tourisme et encore moins entretenu par la Commune. Au fait, vous connaissez sûrement Pierre RAPSAT, chanteur hémérite verviétois … quoi de plus normal d’avoir fait un quai le long de la Vesdre en son nom qui sera, d’ici peu couvert par un centre commercial. Ben voilà Verviers résumé, aucun respect pour la culture.